Bienvenue au royaume des mes errances, en vous souhaitant d'être touché.

dimanche 7 février 2010

Tabac Brun au sel de mer

Little Haven est un port de pêche comme tant d’autre de la cote sud du pays de Galles. Son traditionnel bistrot enfumé, résonne encore chaque soir des rires incessants des pêcheurs, fatigués, fuyants la tiédeur de leur foyer, la rudesse de leurs femmes. Ces pierres de granite noir sont les témoins de mes débuts et la bruyère de sa lande qui écorchait mes jambes garde la trace des sentiers de mon passé. J'y vécu mille aventures comme les vivent les enfants, mais parmi elles, une seule devait me faire à jamais perdre ma candeur.
J’avais à peine 15 ans, c'était soir d’automne. Je faisais ma timide entrée dans ce repère de marins qui surplombait le quai. Cela me semblait alors être la plus importante des marches à franchir pour devenir un homme, et fier de mon autorisation maternelle je passais la porte, impressionné. Cet endroit m’apparus comme un lieu fantastique et je m’attendais à y entendre mille et une histoires de trésors et aventures mystérieuses. L’ambiance étouffante et tamisé était remplie de fumé jusqu’au plafond faisant planer sur la salle l’atmosphère d’un monde à part. Le vieux parquet, délavé par le sel que charriaient les bottes cirées, grinçait à chacun de mes pas, je m’avançais mal assuré vers le patron du bar et lui demandais une pinte en tendant un penny. J’étais sûr qu’il allait rire de moi comme le faisait mes oncles lorsque je revenais les mains vide après une journée de pêche. Me regardant à peine il me tendit un verre, son visage bourru semblait plus ciselé que les côtes du pays, encadrée de longues pattes broussailleuses sa bouche tordue émit un son inaudible, une sorte de grognement animal. Je prenais ma chopine et m’empressais de trouver un coin sombre pour me cacher. Je trouvais une table vide au fond du bouge et pris place en tendant l’oreille vers les rumeurs des habitués. La pierre glacée des murs me tranchait les reins malgré la longue planche en chêne qui me servait de dossier. Au bout d’une heure de récits passionnants de pêches héroïques, je commençais à m’assoupir sur ma bière. C’est alors que la porte s’ouvrit, entrainant une forte odeur de crustacés et de tabac brun, aiguisant ma curiosité. Un vieil homme au teint sombre entra, pris à boire, et alla s’assoir un peu à l'écart des autres, il sortit de sa poche une antique pipe en bois, la bourra, et se mit à fumer. Il avait commandé avec un fort accent étranger, un accent qui racontait une histoire, une histoire de contrée lointaine. Je m’intéressais instinctivement à lui comme s'il contenait un secret plus grand encore que ce que je venais d’entendre, il sentait le mystère, un air de déjà vu. Mais hormis la quantité de coquillage qu’il avait ramassé, il ne dit pas un mot, il causait peu mais regardait l'œil torve les autres gaillards qui déblatéraient sur la pénurie de maquereaux. La pendule de l’église venait de sonner les dix coups que je ne devais pas dépasser pour rentrer, je m’éclipsais rapidement.
Sur le chemin du retour, l’image de ce vieux ne cessait de me traverser l’esprit comme une obsession lointaine, un air de déjà vu, de déjà entendu. Son visage raviné par la mer ne me disait pourtant rien, sa peau ridée avait sans doute meilleure mémoire que moi, du haut de mes presque 15 ans, je ne connaissais pas encore tous les gars du village. En arrivant au cottage, ma veille mère, prenant son air le plus sévère me gronda pour mon retard :
« - Alors Jacky, c’est à c’t’heure ci qu’tu rentre. J’espère au moins qu’t’as pensé à ma course ! »
Penaud, je montais me coucher sans manger car j’avais oublié de passer voir le meunier. Au fond de mon lit ce soir, je me sentis plus grand que jamais, ses remontrances n’auraient pas pus être plus savoureuses, j’étais arrivé en retard parce que j’avais pris un verre au patelin!
Mais le lendemain au lieu de me sentir grandis d’autant d’années que je l’aurai du, je me trouvais désespérément contraint à l’enfance. En partant pour la Virginia's Beach je lorgnais l’horizon comme s’il pouvait m’apporter une réponse, comme s’il me promettait d’enfin être un homme. Sur la dune qui surplombe la côte je pouvais observer le monde qui était le mien, le sable et sa vase, champs de mollusques dont il me faillait remplir mon seau. Les autres gamins du village partaient en mer avec leurs pères, sans le mien j'étais astreint à rester à terre pour gagner ma gamelle du soir auprès de ma mère. Mais aujourd’hui, c'était aussi pour aller au bistrot que je travaillais. Avec mon argent je pourrais prendre un verre et profiter des récits des hommes de mers. Mais surtout je pourrais entendre le vieux parler, j’en étais sûr, il avait une histoire secrète en lui, et il me faillait la connaître. Après avoir mangé ma tartine du déjeuné et fais le plein de coquillages je devais me rendre au marché. Les quais agités par le commerce des fruits de mer, patientaient, attendant le retour de la flotte, en proposant les récoltes des pêcheurs de la côte. Mister Hortsoon, à qui je vendais ma marchandise, était un ancien marin, mais sa goutte l’empêchait de reprendre la mer, il restait donc sur le port et faisait la criée. Il avait convenu avec ma mère de me prendre chaque jour une livre et demi de palourde.
« -Salut Jacky, j’espère que tu m’apporte de belles bêtes, il y a foule aujourd’hui, on va faire des affaires. » Me dit-il avec un air d’initié. « Comment va la mère ? »
« -Bien Mister Hortsoon, y'a toujours son dos vous savez »
« -Allez mon gars passe moi ton seau, on va faire la pesée. »
Je le lui tendis dans un geste mainte fois répété et attendis mes trois pens quotidien. Avant de rentrer aider à la ferme, je passais, tous les après midi, les deux heures qui suivaient auprès du gros pasteur Reynolds pour prendre ma leçon. Je quittais mon patron à regret, rechignant toujours à aller m'enfermer au presbytère, et brûlant de le questionner sur mon intriguant pêcheur.
« -Merci Mister Hortsoon, à demain. »
« -Allez file gamin et mes amitiés au bon «God's sheep».
Le « God's sheep », n'était autre que mon maître pasteur, on le surnommait ainsi parce qu'il possédait plus de brebis noires qu'il n'avait de banc dans son église, et surtout, parce qu'il savait en tirer de bon profit. Aimé du village il avait la réputation d'une grande âme et on ne lui en voulait pas trop de faire commerce de ses bêtes. Le pauvre homme à peiné bien des heures à vouloir me faire entendre le système métrique qu'il prophétisait comme étant à venir. Je ne me rappelle plus de la leçon de cette journée tant mon esprit était occupé à comprendre pourquoi cet homme m'obsédait, fouillant chacun de mes souvenirs, je remontais le fil de mon existence jusqu'au brides de mon enfance, mais rien. Et pourtant, je savais connaitre cet homme. Je présentais les liens de notre histoire
Après avoir soupé chez moi, je prenais le chemin du village distrait par la lune voilée de brume. La brise du nord annonçait mauvais temps, transportant l'humidité et chargée de senteurs marines. En arrivant au bar, je mettais les mains dans mes poches et rentrait ma tête dans les épaules, ainsi, je pensais ressembler aux marins oisifs, lorsque qu’ils trainaient à terre par gros temps. Mais une fois la porte franchie je me sentais moins à l'aise dans cette posture pourtant savamment travaillée. Comme la veille je retrouvais ma place à l'ombre et sirotais ma pinte, les yeux, et surtout les oreilles, pleins d'espoirs. Le vieux bonhomme tardait à faire son arrivée quand je surpris une intéressante conversation. Trois gaillards, assis à une table voisine, baissèrent le ton comme pour évoquer une histoire interdite:
« -Tu veux parler d'la pointe des dorés? » Dit l'un d'eux vêtu d'une vareuse cramoisie et d'un bonnet de laine rapiécée..
« -Ouais, paraitrait qu'la nuit, on les entend encore, les maudits. » Lui répondu un autre en tirant sur une pipe qui dégageait une odeur affreuse.
« -Parle pas de ça, tu sais c'qu'on en dit de c'te pointe, de toutes façon, y sont tous crevés et c'est marre. » Souffla le troisième larron jetant partout des regards craintifs.
« -Et si y 'en avait un qui s'y s'rait sortit! P't'etr qui pourrait rev'nir, et y aurait des histoires, tu peux l'croire! » dit le fumeur.
« -Dis pas d'malheur comme ça , d't'façon y'a pas un bougre qu'oserait briser l'silence, et pis faudrait encore qu'il y prouve l'animal. Qu'y nous l'prouve que c'est un d''ces maudits morts! Y sont tous crevés et c'est marre!» Repris le craintif, en haussant le ton.
Il avait parlé fort et le silence tomba brusquement sur la pièce. Certains retenaient leur souffle comme attendant une catastrophe, d'autres, le nez dans leurs verres, le dos courbé semblaient presque honteux, tous paraissaient redouter un châtiment. Le temps était suspendu au halo enfumé, je sentais peser sur moi un regard lourd, inquisiteur. Dans un coin de la salle je remarquais alors le vieux pêcheur qui me regardais fixement, toute son attention braquée sur ma personne, paraissant vouloir me transmettre un message. Sa tête hochait machinalement de haut en bas, acquiesçant, comme si c'était de ma faute, comme si j'étais responsable du terrible silence. Effrayé, j'enfilais mon caban et quittais ce sinistre endroit. Au lieu de rentrer chez moi, je flânais sur le port, décidant de prendre le chemin de la Virginia's Beach. Je marchais là en travers de l'océan, en face de la fameuse pointe dorée. Ma mère me disait autrefois qu'on y perdait son âme et les lueurs que l'on y apercevait la nuit étaient la porte de l'enfer, nul n'osait s'y rendre. Pour rejoindre la route du cottage je devais la contourner par la droite. Ce soir, poussé par une force inconnue je m'y rendis pour la toute première fois.
Je progressais prudemment sur les rochers glissants, recouverts d'algues vertes, manquant à chaque pas de me briser les os. Le vent soufflant par bourrasques m'obligeait sans cesse à m'aider de mes mains pour ne pas tomber, la nuit était noire et la marrée montante venait me lécher les pieds. J'apercevais devant moi une timide lumière, la porte de l'enfer. Mais je n'avais pas peur, j'étais comme hypnotisé, je ne me contrôlais plus, je devais aller voir, comprendre, sentir, entendre le secret de ce sanctuaire interdit. La lumière s'approchait, elle provenait d'une petite cavité creusée dans les rochers, je m'avançais, un léger filé de fumée s'échappait de l'ouverture. Obstruée par un gros rocher rond, je pouvais voir l'intérieur d'une grotte. Quelqu'un vivait ici, sur le sol une paillasse, un seau en fer, les restes d'un poisson dans une assiette en bois et un tonnelet sur lequel reposait une lampe à pétrole. Je poussais le rocher et rentrais dans cet antre mystérieux. Fasciné par l'endroit, je scrutais chaque recoin avec la lampe à pétrole, projetant sa lumière vacillante sur les parois de la tanière, quand une voix surgit de l'obscurité derrière:
« -Alors Jack, on se rencontre enfin, je ne pensais pas que se serait ici. Cela fait longtemps que je voulais m'entretenir avec toi mon garçon. »
Devant l'ouverture de la grotte il se dressait face à moi, ce vieux pêcheur qui m'avait ausculté avec tant d'insistance il y avait moins d'une heure. Il parlait bien, ses intonations, n'était pas celle du pays. Je me demandais comment un homme comme lui pouvait vivre dans cet endroit crasseux.
« -J'vous connais sir, j'sais pas qui vous êtes, mais sûr, j'vous connais. »
« -On se connait un peu s'est vrai, mais surtout mon garçon, tu es la mémoire qu'il me manquait. Quand tu as fais ton apparition au bar hier, je me suis repris à rêver. J'ai aimé mes bourreaux pendant toutes ses années. Depuis hier je peux enfin les détester à nouveau. »
Il s'arrêta un instant comme pour contempler l'étendue de ses paroles.
« -Asseyons nous, je vais te raconter. »
Il s'appelait William Hawkings, Banquier de Londres à la Royal Bank of Scotland, chargé, il y a une quinzaine d'année, d'un important transfert de fond en provenance de l'ile de Man. Héritage d'une ancienne famille d'aristocrates constitué de lingots d'or, l'argent devait servir à l'ascension au pouvoir d'un lord écossais controversé par les familles Galloises. Le capitaine du navire qui assurait la traversée connaissait peu cette mer. Il trouvait à ces cartes d'étranges routes de navigation, cependant, le pilote le secondant dans sa tâche semblait serein et guidait l'embarcation d'une main assurée.
« -Je le sais aujourd'hui, il faisait partie du complot. » Me soutint Mister Hawkings.
Nous voguions vers Liverpool où nous embarquerions l'or dans un convoi spécial en partance pour Londres. Le transfert se faisant sous le plus grand secret, nous voyagions de nuit, emportant dans nos cales une importante cargaison de tabac brun. Je ne connaissais rien à la navigation mais je savais qu'à l'approche de Liverpool nous pourrions apercevoir les lumières du phare de Perch Rock. Les heures passaient et soucieux de ne point faire attendre mes obligés je montais m'enquérir des raisons de ce retard auprès du capitaine. Il me répondit que les vents et les courants étaient contre nous, que nous devrions bientôt apercevoir Perch Rock.
« -En vérité il ne savait pas bien ce qui se passait, mais nous étions détourné vers Cardiff. »
En temps normal nous aurions dus croiser en chemin un grand nombre d'autres phares nous signalant l'imposture, mais ce soir, la côte était restée étrangement dissimulée à nos yeux, plongée dans un profond néant silencieux. Alors que je commençais à prendre la mesure du complot, le capitaine vint me trouver dans ma cabine, où je fumais nerveusement ma pipe, m'annonçant que le phare était enfin en vu sur bâbord. Il reprenait la barre en direction du halo sauveur. A partir de ce moment plus personne ne revit le pilote, le capitaine se dirigeait en réalité droit sur cette pointe meurtrière. 
Le choc fut terrible, la coque de notre brick éventré par les rochers était balayée par les vents, les vagues mangeaient peu à peu l'épave du navire. Je fus projeté dans une mer baignée de tabac visqueux, soumis au remous de l'océan, paralysé par sa fureur, le chaos m’entourait de toutes parts.
Je trouvais refuge dans cette grotte avec quelques provisions et quelques tonneaux de la fausse cargaison, impossible de sauver l'or sans risquer la noyade. Je restais là, à demi-mort, priant pour mon salut. Le lendemain, à l'aube, une dizaine de gaillards vinrent ici, mais une curieuse impression me retint de courir vers eux. Il ne venait en effet pas secourir les naufragés mais bien les achever, faire disparaître les preuves. Un à un je vis mes compagnons sortis des étreintes de la mer, un à un ils furent découpés comme de la viande et mis à saler dans de grandes caisses en bois. Puis ce fut les restes de notre embarcation qui furent dépecés de la sorte, et l'or mis dans de grandes barriques marquées d'une croix rouge tracé par le sang des victimes. Tous les gars faisait partis de Little Haven sauf un, perché sur son cheval comme un faucon guette son gibier, les yeux brillants de malice, il dirigeait la morbide équipe. Tous eurent pour paiement un lingot du chargement, et quand les traces du délit furent toutes effacées, ils disparurent me laissant seul avec ses images de chairs mutilées, sombrant dans la folie.
L'esprit malade, la faim me poussait pourtant à quitter mon abri. J'errais le long de la Virginia's Beach lorsque ta matrone me recueillis, deux jours après le naufrage. Elle venait de te mettre au monde, tu avais tout juste 2 semaines quand je rentrais chez vous, les guenilles tâchées par la mer souillée, rongé par la démence. Je passais une semaine protégé de l'agitation du monde extérieur, oubliant tout de mon passé, je croyais avoir toujours vécu ici, avoir toujours fumé cette pipe. Une fois rétablis ta mère me conduisit au village où elle me trouva un travail de pêcheur à pied, me présentant comme un vieux fou. Un détail pourtant aurait dû me surprendre, un marin vint la voir au cottage le jour même et, la questionna longtemps sur mon compte, elle lui dit ceci avant de revenir me voir: 
« -Y'sait rien s'gars là et s'y savait y vous maudirai tous malheureux, l'est fou d'vôt horreur sûr! »
Après ça elle me dit de trouver ailleurs où dormir et de ne jamais revenir n'y au cottage, n'y sur la Virginia's Beach.
« -Et t'approche pas de mon p'tiot Willy, y pêchera sur la plage et toi tu rest'ra sur ta pointe, y a des moules pour des années là-bas t'y s'ra point malheureux. File et bon vent mon pôv' gars. »
Je me suis donc installé dans cette grotte n'ayant nul part où aller, vivant de ma pêche et dépensant mes quelques sous au bistrot, comme tous le monde. Au début on se méfiait de moi mais le temps passait et l'on vit que je ne me souvenais de rien, alors on m'accepta un peu, bien que ne me faisant peu d'égard, me traitant comme le vieux fou du village.
« -Mais hier la mémoire m'est revenue et si t'a mère témoigne Jack, alors je pourrais prouver le crime commis ici. Je pourrais prouver que cette maudite pointe s'appelle la pointe dorée parce qu'on y a volé mon or, parce que mon navire s'y est brisé, parce que Little Haven y a trouvé son compte. Aide moi Jack, prouvons l'origine de se nom, dénonçons ce crime ignoble, la pointe dorée dois avorter de son secret. »
Le vieux Willy avait vraiment l'air fou, me dis-je intérieurement. Mais pourtant, avant même la fin de son récit, avant même de trouver son repère, dés qu'il avait fais son entrée au bistrot; avant tout cela, j'étais déjà convaincu. Un indice mystérieux me forçait à le croire, une impression lointaine me poussait à me lever contre ceux qui étaient mes compagnons de toujours, à dénoncer ces marins pour qui j'avais tant d'admiration, je savais. Je pris alors pour la première fois une décision téméraire et comme un homme, lui répondis que je ferais tout mon possible pour la convaincre de réveiller les fantômes du passé. Je le quittais sur cette promesse et rentrais à la ferme. Ma mère m'y attendait les mains sur les hanches, prête à me gronder de mon retard, il était presque minuit. Nous eûmes ce soir là une longue discutions; je tentais en vain de lui faire me parler de cette sinistre affaire. Du haut de mes presque 15 ans je ne pesais pas lourd dans la balance pour la faire me parler, elle restait muette et sourde à mes supplications, me disant de ne pas croire les vieux fous Le lendemain matin, je me réveillais tard, engourdis de sommeil en descendant l'escalier, je surpris ma mère en grandes discutions avec le « God's sheep » et le maire du village. Ils avaient décidé ensemble de m'envoyer à Cardiff pour y étudier la littérature. Mes études, payés par le village, c'était là ce que ma mère trouvait juste. Incapable de résister on m'emmena le jour suivant. Je ne revins ensuite à Little Haven que pour l'enterrement de ma vielle mère, décédée de sa belle mort. J'héritais du cottage et des quelques arpents de terre que nous possédions. J'appris que William Hawkings c'était donné la mort sur la Virginia's Beach, devenu fou à lier par ma disparition, il avait lui même bâtit son gibet et s'y étais pendu. On appel aujourd'hui ce rivage la plage du pendu.

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