Bienvenue au royaume des mes errances, en vous souhaitant d'être touché.

lundi 4 avril 2011

Retenu

Prendre une once de temps et la figer, l'écrire.
Un soupons de secondes, sur du papier, guérir.
Attraper l'érosion comme une esquive de trop,
En l'immortalisant par des phrasés, des mots.
Comme une exquise de beau, une pluie mise en pause.
Rayon retient ton souffle illuminant de prose.
Le fragment de l'heure destructrice se cristallise,
Juste pour une page suspendre son emprise.
L'oiseau ne bat plus des ailes, l'oisillon c'est tu.
Le bec en l'air, le ver ne se tortille plus.
L'eau est saisie, sa course en son cours a cessé.
Les vagues furieuses n'ont plus de violence à briser.
Le râleur est coincé entre deux, trois, jurons.
La pousse éternise la venu du bourgeon.
Inspire, bloque, retient, encore, ne compte pas.
Cœur, en haut de l'intérieur, ne redescendra
Que lors du laisser aller, là, il réfléchit.
L'oscillement moléculaire ne tranche, punit,
Plus de mains voleuses surprise à faire périr.
Le roseau pour un temps à cessé de fléchir.
Le vent n'a rien à offrir au feuillage qu'il gonfle.
Dans ce foutu silence on entend dieu qui ronfle.

Plastik Juice

Plastik Glass

Automatique *

Quelle pénible page blanche
Quand toute la nuit l'on planche,
Quand on assemble les mots,
Qu'ils ne semblent pas beaux.
Ils possèdent au fond d'eux
Une âme trop classique,
Qui ennuis les critiques.
Mais je ne sais rien faire,
Si ma vie sans enfer,
Ne m'inspire que du droit.
Peu être sans émois,
Mais tellement plus simple.
Sans fouiller dans les limbes
De mon cerveau malade,
Je peux j'en suis capable,
Écrire des lignes et lignes
De vers non pénibles;
Sans user un peu plus
Mes réserves de juste.
Il y a des poètes
Qui par un odieux pacte
Croient devenir esthète.
Mais signent par leur acte
Une absence risible
De génie inscriptible.
Jongle sans retenue
Avec des mots connus,
Sans créer de scission
Et de révolution.
Le temps des peines viendra,
Assez tôt selon moi,
Pour produire des vers
Et des verts de mes verres.

mardi 29 mars 2011

El Guido

lundi 21 février 2011

Neige et Or

dimanche 20 février 2011

Le maire n'a rien compris

*

Gargantua creusait sur la plage. Personne ne savait bien pourquoi. Mais il creusait depuis qu'il était en age d'avoir une pelle. Il n'utilisait pas de seau, juste la force de ses bras et sa pelle qu'il aimait tant. Certains parlait de culturisme.

« Il ne fait que bronzer et se muscler il n'est pas très futé c'est tout »

D'autres imaginaient de romantiques quêtes impossibles.

Gargantua ne savait pas pourquoi il creusait mais, depuis qu'il avait une pelle, il creusait. C'était une obsession telle que la plage devenait, alors que les années passaient, un véritable champs de trou. Le maire s'inquiéta alors de savoir, se que penserait les estivants, qui venait en vacances dans leurs maisons secondaires.« Une plage pleine de trou on à jamais vu ça! » Il alla donc voir Gargantua.
« Bonjour cher enfant, c'est de beau trou que tu fais là! »
Gargantua était sur un trou depuis 6 heures du matin, et il commençait à avoir une taille imposante, on ne distinguait plus que le haut de son crâne, presque entier dans son trou. A cette vue le maire se pris d'humeurs.
« Écoute mon garçon c'est bien joli de faire des trou comme ça sur la plage mais ça n'a pas de sens. Creuse plutôt pour quelque chose ou quelqu'un mais ne creuse plus sur la plage veux-tu? » Gargantua s'arrêta un moment pour réfléchir, ailleurs que sur la plage? Mais pourtant, il n'y a que là qu'il avait le sentiment d'être bien. Le maire n'ayant pas de réponse, voulu lui expliquer son point de vue.
«  Tu comprend s'est excessif de creuser comme ça, tu vas te faire du mal, n'a tu rien d'autre à faire n'as tu donc pas de rêve? L'idéal, serait que tu ailles creuser dans un champs. Bon dieu, tu m'écoute quand je te parle! »
Le maire était perdu, il lui fallait absolument parler, comme il avait peu d'amis il alla frapper à la porte du presbytère.
« Mon père je suis perdu, perplexe, et je ne sait que croire! Aidez moi. »
Le prêtre qui s'ennuyait à mourir dans cette paroisse du bout du monde trouva dans cette affaire un sujet d'amusement.
« Il n'est pas encore lui ce garçon, il se cherche simplement à creuser sur cette plage. J'ai lu un cas semblable permettez moi de le comparer: en creusant il croit, c'est incroyable, trouver un but dans ce monde où il échoue.»
Le maire qui ne saisissait pas bien.
«  Moi je vous dit qu'il est bête c'est tout »
« Amenez le moi demain votre Gargantua, j'en ferais quelque chose de merveilleux, vous verrez. »
Le lendemain Gargantua d'un merveilleux coup de pelle brisa le crâne du prêtre qui pensait l'avoir saisi, depuis il croupit en prison, et, comme un fou, on raconte que la nuit, il se colle contre les murs de pierres.


A Julia.