Bienvenue au royaume des mes errances, en vous souhaitant d'être touché.

mercredi 20 octobre 2010

Lui en face

Mardi 19/10/10
Ligne 2 Paris Métro





Là, lui, il est là. Celui d'en face , l'autre, l'autrui. Celui que je vais me donner le loisir de regarder. Oui, parce que il faut le dire, je suis dans les transports en commun, sous terre, et qu'il y a un homme qui vient de s'assoir en face de moi. Musique enchassé sur les oreilles je déguaine mon calepin et me prépare à écrire. Passionné par la gueule des Parisien et les jeux de lumiéres du métro sur l'humeur. Avec un peu de chance il restera quelques stations et je pourrais alors inspecter chacunes de ces coutures, cicatrices , jouer au phisionnomiste, peu être même au sociologue avec ce cobaye d'un instant.
La cicatrice la plus béante de mon autoctone métropolitan est une superbe calvicie, tronant sur le sommet de son crâne à la maniére des moines. Il est grand et se penche sur un quotidien avec une allure de presbyte n'y voyant rien, remontant nerveusement ses lunettes. Il a un je ne sais quoi d'angoisé, c'est parfait j'aime les réactions fortes dûes aux sous sols de Paris. Costume gris-sport trop petit, chausures-sport, sa calvicie, ses lunettes et un petit mp3 dans la poches assez drôle. Il a des airs de savant fou dans un corps trop grand, trop mince, un savant fou trés parisien, trés Monoprix. Son journal lui donne l'air engloutis. Plongé dans une profonde lecture contenant les rouages du Monde, de l'actualité, comme s'il resentait le poids d'une force supérieur.
Pourrais je devenir aussi lourd que cet homme? Je me laisse aller à l'identification, aprés tout il a quelques années de plus que moi, la trentaine, juste. Mais déja on l'imagine porteur d'une vie que je n'ai pas encore. Et cette vie si elle me transformait? Surement oui, mais comment?
Comme je veux.
Pas comme ça.

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